Dorothée Lintner : Le learning du dernier kilomètre

Au programme de cet épisode, découvrez...

⚡Le parcours de Dorothée

🔥 Le learning du dernier kilomètre : qu'est ce qu'on entend par là ?

📚 Les indicateurs de réussite suivis par Bioforce

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Dans cet épisode du Learning Club, Clément Meslin, cofondateur d'Edflex, accueille Dorothée Lintner, directrice générale de BioForce. Ce podcast explore les stratégies innovantes dans le domaine de la formation professionnelle. Dorothée partage son expertise sur le "learning du dernier kilomètre", un concept primordial pour les ONG qui opèrent dans des zones de crise. Elle nous offre un aperçu des défis de la formation humanitaire et de la manière dont BioForce contribue à renforcer les compétences locales.

Présentation de BioForce et parcours de Dorothée Lintner

Dorothée Lintner commence son parcours dans l'enseignement de la littérature avant de se tourner vers les ressources humaines au sein du groupe ENGIE. Aujourd'hui, elle dirige BioForce, une école spécialisée dans la formation des professionnels de l'humanitaire. Avec des campus à Lyon et Dakar, BioForce forme chaque année entre 600 et 700 personnes. L'organisation s'engage également dans la formation continue sur le terrain, couvrant une dizaine de pays en Afrique et au Moyen-Orient.

“BioForce forme un certain nombre de personnes qui souhaitent intégrer le secteur humanitaire, travailler sur le terrain. C'est très opérationnel” - Dorothée Lintner

Comprendre le "learning du dernier kilomètre"

Le concept du "learning du dernier kilomètre" met l'accent sur l'importance de former les populations locales dans les zones de crise, souvent difficiles d'accès. Dorothée explique que plus de 90 % de la main-d'œuvre humanitaire est recrutée localement. L'objectif est de renforcer les capacités des ONG locales pour qu'elles puissent répondre efficacement aux crises en suivant les standards internationaux.

“Le gros sujet, aujourd'hui, c'est le renforcement de capacité pour que la crise, qui est locale, soit répondue par des locaux.” - Dorothée Lintner

Structuration des départements formation des ONG

Dorothée souligne les différences entre les grandes et les petites ONG en matière de structuration de leurs départements de formation. Les grandes ONG, comme Médecins Sans Frontières, disposent de ressources importantes et de plateformes e-learning pour former leur personnel. En revanche, les petites ONG, souvent confrontées à des contraintes financières et à un fort turnover, peinent à mettre en place des formations pérennes.

“Les grandes ONG sont capables de structurer leur département formation, mais pour les petites, c'est un vrai défi.” - Dorothée Lintner

Les indicateurs de succès chez BioForce

Chez BioForce, plusieurs indicateurs permettent de mesurer le succès des programmes de formation : le nombre d'heures de formation délivrées, le nombre de personnes formées, et l'intégration de ces dernières dans le marché de l'emploi humanitaire. Un focus est mis sur la formation des populations locales et sur l'évaluation de l'impact des formations à travers des partenariats avec d'autres ONG.

“Ce qu'on regarde, c'est le volume d'heures de formation, le nombre de personnes formées, et leur transformation en emploi.” - Dorothée Lintner

Les défis à venir pour la formation humanitaire

Dorothée identifie plusieurs défis majeurs pour les années à venir. Parmi eux, l'amélioration du niveau d'éducation initiale dans les pays en crise, l'intégration des nouvelles technologies comme l'intelligence artificielle dans les formations, et l'adaptation aux crises climatiques croissantes. Elle insiste également sur la nécessité de différencier les parcours de formation selon les contextes locaux.

“Un gros enjeu, c'est le niveau d'éducation à l'entrée. Les crises évoluent, et nos formations doivent s'adapter.” - Dorothée Lintner

L'importance de l'accompagnement dans la formation

Pour Dorothée, l'avenir de la formation repose sur l'accompagnement. Cela inclut l'accompagnement entre pairs dans les processus d'apprentissage et l'utilisation de l'intelligence artificielle pour offrir un soutien personnalisé. Elle met aussi en avant l'importance de pédagogies collectives où l'apprentissage et la transmission se font de manière collaborative.

“L'objectif est de savoir comment, à la fois, on apprend et on transmet dans une même équipe.” - Dorothée Lintner

Outils et ressources recommandés par Dorothée

Dorothée partage ses découvertes, notamment Gamma, un outil prometteur pour créer des supports pédagogiques de manière intuitive. Elle recommande également le livre "Donnerons-nous notre langue à ChatGPT ?" pour une réflexion linguistique sur l'intelligence artificielle et son impact sur la formation.

"Gamma permet de créer des supports de formation en les réfléchissant directement pour vous." - Dorothée Lintner

Perspectives et recommandations

Dorothée conclut en évoquant les évolutions nécessaires dans la formation humanitaire. Elle recommande d'inviter des figures comme David Atchoarena, directeur de l'Académie de l'Organisation Mondiale de la Santé, pour explorer davantage les enjeux de formation dans le secteur de la santé mondiale.

"Les enjeux learning dans les agences des Nations Unies sont vastes, notamment sur des sujets de santé publique mondiale." - Dorothée Lintner

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