Qui dit manager, dit style de management ! Chaque manager possède sa propre recette de cuisine pour diriger les membres de l’équipe. Certains managers préfèrent faire appel à l’intelligence collective. D’autres se lancent dans les nouveaux modes de management, mettant en avant le style démocratique avant tout… Parce que le profil du manager parfait n’existe pas, nous vous proposons de découvrir les nouvelles formes de management au sein de cet article.
En bonus : un petit test de personnalité réalisés par des équipes de ressources humaines, pour découvrir quel manager vous êtes et quel style de management vous correspond.
Quels sont les différents styles de management ?
4 styles de management ont été théorisés par Rensis Likert psychologue américain, dans les années 60. Ce dernier décrit différents types de management, répartis entre les 4 catégories de management suivantes :
1. Le management directif
Le management directif est un management autoritaire. Entre autres, la hiérarchie donne les pleins pouvoirs au manager qui est autorisé à prendre des décisions au nom des membres de son équipe. Ce n'est donc pas à lui de s’adapter au style de ses équipes, bien au contraire. Avec ce style de leadership autoritaire, les prises d’initiatives et les suggestions des collaborateurs ne sont absolument pas recommandées.
Ce type de management est très attendu de la part des dirigeants qui souhaitent appliquer des process précis et ne pas les changer. Cependant, ce mode de management peut tendre à développer de nombreux conflits et des difficultés relationnelles, avec le manager et entre les collaborateurs.
Le risque de ce style de management est un turnover croissant avec des employés démotivés, ainsi qu’une perte de performance dans le temps. Ce n’est pas un mauvais style de management pour autant, car en cas d’urgence ou de gestion de crise, il est le plus efficace. Ce style de commandement doit être tenu par un leader qui n’a pas peur d’aller à l’encontre de l' esprit d'équipe et d’assurer le coaching des équipes.
Exemple : Arnaud est le directeur de son service et a naturellement un style autoritaire. Il possède une grande expérience et expertise dans son domaine d'activité. En tant que tel, il souhaite avant tout que ses collaborateurs appliquent la ligne de conduite précise dictée par la direction hiérarchique. Le turnover ne lui fait pas peur et le bien-être de ses collaborateurs passe après le travail accompli. Malgré un leadership autoritaire, il forge le respect de ses équipes si le travail réalisé propulse le service de l'entreprise en tant qu'expert dans son domaine.
2. Le management persuasif
Le style de management persuasif se veut beaucoup plus impliqué dans l'intelligence collective et dans l’adaptation de son style de management. Les avis des collaborateurs sont par exemple très importants. Le manager pèse le pour et le contre, mais il garde toujours le pouvoir sur la décision finale. Cette vision est très souvent dite paternaliste. Il veille à encourager la motivation et la forte implication des troupes. Pour ce faire, le manager veille à ce que chaque membre de l'équipe puisse donner son point de vue et sa vision stratégique de l'entreprise. Les idées sont décortiquées et validées en équipe.
Ce style de management est assez complexe à mettre en place, car le tempérament des collaborateurs rentre en jeu. Il est donc tout à fait possible, en tant que manager, de réussir à l'appliquer dans une équipe et d'avoir plus de difficultés à la faire respecter dans une autre. Il est essentiel que le manager possède une écoute active empathique, ainsi que du charisme allié à une capacité à convaincre sans faille.
Exemple : Johanna réalise un style de management juste, mais incisif. Le bien-être des collaborateurs fait partie de ses objectifs, mais ils sont avant tout centrés sur les résultats. La collaboration de ses équipes est clé pour fédérer. En réalité, Johanna a déjà établi la stratégie de son service. Elle a un style relationnel et use d’un leadership situationnel (elle avise au cas par cas). Elle est prête à remettre en compte le travail d'équipe et développe un style de management basé sur l’ implication des managers comme des collaborateurs.
Son style de gestion collaboratif lui permet de rester flexible, surtout si ses collaborateurs lui démontrent une stratégie meilleure que la sienne. La participation des collaborateurs reste malgré tout relative et elle doit sans cesse les impliquer et les motiver.
3. Le management délégatif
Le management délégatif est souvent attendu par les collaborateurs. Ce style de management situationnel leur offre un pouvoir de décision et d'action plus important, car ils prennent une part active à la vie de l'entreprise. Le point fort de ce style de management est qu’il confère aux collaborateurs une place conséquente, avec des objectifs de résultat.
Bon à savoir : découvrez toutes les clés du management situationnel dans le podcast en ligne de Fabien Muselet, dans sa chronique Booster d’Efficacité.
Cependant, le management délégatif est à double tranchant. Si les collaborateurs sont beaucoup plus impliqués et prennent part à la vie de l'entreprise, ils sont également sujets au stress et à la pression exercée par la hiérarchie pour atteindre les résultats rapidement. Les risques psychosociaux sont très présents au sein de ce style de management. Il est très important que le manager détecte les points bloquants, développe une capacité à donner confiance à ses collaborateurs, et réussisse à les rassurer.
Exemple : Marc est manager dans le cadre de la gestion de projet. Très ouvert aux idées de ses collaborateurs, les prises de décision au sein de son service sont avant tout des décisions d'équipe. Marc est toujours dans le “nous” et pas le “vous” : “nous avons réussi”, “nous avons échoué”… Une stratégie de management qu’il adopte aussi en face de sa hiérarchie, s’il souhaite garder le respect de ses équipes.
En effet, Marc doit garder sa position de leader au niveau des attentes des collaborateurs et prendre la responsabilité des décisions prises à une équipe. C’est son rôle de leadership. À ce titre, sa prise de décision peut l’amener à aller à l'encontre de l'avis de ses subordonnés, mais est plus facilement acceptée par les équipes grâce aux échanges précédemment menés.
Découvrir notre article sur les outils de communication interne pour vous aider à manager vos équipes.
4. Le management participatif
Le management participatif (ou leadership participatif) est perçu comme le plus ouvert de tous les styles de leadership et peut se compléter d'un management agile. Le manager endosse le rôle d’un coach, d’un tuteur, qui ne cesse de développer les compétences de ses équipes. Dans le jargon, cela s'appelle l’emporwement des salariés, soit la capacité à décupler leurs motivations et leur performance au travail. Le bien-être des collaborateurs est donc au centre de ce style de management, où chacun est autonome, peut exprimer ses idées et prendre des décisions capitales. Responsabiliser ses équipes s’intègre logiquement à la conduite du changement.
Ce style de management impose des entretiens individuels réguliers, afin de vérifier la pertinence des actions menées par le collaborateur et que le manager soutient bien la démarche. Le risque de ce type de management est de ne savoir déléguer, ou de ne pas diriger ses collaborateurs sur la bonne voie. Il ne faut pas oublier que les collaborateurs n'ont pas forcément tous les éléments en main pour prendre certaines décisions. Le manager doit garder son rôle de pilier, de référence afin d'éviter des situations bloquantes. C’est du management organisationnel.
Exemple : Charlotte est une grande adepte du management participatif dans son style de direction. Elle délègue la quasi-totalité des missions à ses équipes. Afin de garder une certaine logique managériale, Charlotte ne cesse d'échanger avec chacun des membres de son équipe sur les missions qu'il réalise en cours de route. En se tenant au courant des actions menées, Charlotte guide ses collaborateurs, est parfaitement au courant de l'évolution de chaque mission en cours, et soutient individuellement et alternativement les collaborateurs en difficulté.
Charlotte a un rôle clé dans la cohésion de son équipe. Elle possède un sens du relationnel et du collectif imperturbable. Chaque jour, elle réalise une tâche différente et détecte intuitivement quand elle doit reprendre sa casquette de manager organisationnel.
Pour tout apprendre des 4 types de management, n’hésitez pas à consulter manager-go.com.
Connaissez-vous le management interculturel ?
Avez-vous déjà entendu parler du management interculturel ? Ce concept du leadership est une des formes de management les plus complexes. Il sort du cadre des différents styles de management présentés auparavant.
Il se définit comme l'analyse ainsi que la mise en place des stratégies selon les différences culturelles inhérentes à des équipes de nature interculturelle. Le terme de “culture” englobe trois notions auprès de chaque collaborateur : le comportement, les perceptions et les valeurs.
Le rôle du manager, dans l’optique d’un management interculturel, est donc de prendre ses collaborateurs dans leur intégralité pour les mener là où il souhaite. Ce style de management peut être difficile à mettre en place, surtout si vous ne l'avez jamais appliqué. Notre conseil ? se documenter un maximum, écouter les interviews de coachs spécialisés et réaliser à finalité une formation dans le management interculturel, afin de concrétiser ses idées.
Pour en apprendre plus, consultez la vidéo de Clément Bergon sur le style de management !
Conclusion
À travers cet article, nous avons vu qu'il existe plusieurs types de management et de modèles de management. Pour autant, le management interculturel permet de rendre compte qu'il n'existe pas qu’un seul style de management ou d’un type de leadership efficace, mais plus d’une manière de manager.
Un manager ne peut pas aller à l'encontre de sa nature. Il doit prendre en compte les différents styles de gestion et développer un management adapté à ses collaborateurs, tout en répondant aux volontés hiérarchiques. Tout un programme !
Le plus important en tant que manager est d'adopter un style de management en phase avec ses valeurs, son caractère et sa perception du monde du travail. Il appartient à la hiérarchie de cibler le type de manager qu’elle souhaite voir évoluer avec ses équipes au sein de son entreprise.
Concernant ses équipes, le manager doit prendre une part active au processus de recrutement, afin d’anticiper les relations humaines avant de cibler le recrutement de compétences. Si les équipes sont déjà constituées, le rôle du manager est d'être à l'écoute, bienveillant et de définir un cadre managérial cohérent avec le précédent, tout en instaurant petit à petit son propre style de management. Un conseil aussi bien valable que vous soyez en grande ou petite entreprise, en PME à la start up !
TEST : Quel type de manager êtes-vous ?
Est-ce que vous connaissez le PCM ? Le Process Communication Model est théorisé dans les années 2000 par un docteur en psychologie, Taibi Kahler. En collaboration avec la NASA, il définit 4 styles de management (reprenant les travaux de Blake et Mouton) : le style autocratique, démocratique, laisser-faire et bienveillance, qui correspondent respectivement au management directif, au management persuasif, le management délégatif et le management participatif. S’il semble facile de parler des modes de management, il est parfois plus complexe d’aborder la question du style de leadership de chacun et du type de leadership attendu par l’entreprise.
Quel modèle de leadership, ou quel modèle de management souhaitez-vous développer ? Avez-vous envie de connaître les astuces de tout bon manager ? De faire face à différentes situations managériales et de connaître vos styles de direction ? Souhaitez-vous connaître les principaux styles de management et celui qui vous correspond ?
Réalisez notre test de personnalité pour découvrir quel type de manager vous êtes ! Notez vos réponses et découvrez les résultats en bas de page.
Pour vous, le management c’est :
✖️Une contrainte, tout le monde devrait pouvoir se manager.
🔺Le rouage manquant d’une équipe (à huiler fréquemment)
🔶 Inné, seul un leader et meneur doit l’incarner
🟦 Le bien-être des salariés avant tout, ainsi qu’un apprentissage constant. Vous avez d’ailleurs tout lu à ce sujet.
Vous avez une réunion hebdomadaire lundi. Vous :
🔶 Prenez le temps de cadrer les objectifs de la semaine à vos équipes. Le travail avant tout !
🟦 Préparez une tasse de café avec vos équipes avant, afin de parler du weekend.
✖️ Désignez une personne de votre équipe pour prendre la parole à votre place.
🔺 Abordez les projets collectifs et les missions individuelles de chacun. Des entretiens en face-à-face sont réalisés au besoin.
Un membre de votre équipe a fait une erreur délicate pour l’entreprise. Vous :
🟦 Réalisez un meeting en équipe, afin que chacun puisse proposer une solution.
🔺Analysez son erreur commise en équipe, afin que cela ne se reproduise plus.
✖️ Demandez à un autre membre de l’équipe de se charger de le superviser
🔶 Réprimandez votre collaborateur et reprenez son erreur vous-même
Quelles sont pour vous les motivations moteurs de vos équipes ?
✖️ Un échange gagnant-gagnant, chacun trouve sa propre motivation
🟦 La cohésion d’équipe et le partage
🔶 Les valeurs de l’entreprise et l’exemplarité managériale
🔺 Les objectifs à atteindre et l’accompagnement managérial
L’un de vos collaborateurs vous partage une idée. Vous :
🔶 Lui laissez 5 minutes pour vous convaincre
🔺 Pesez le pour et le contre ensemble
🟦 L’invitez à la partager en équipe et pas uniquement qu’à vous.
✖️ Vous lui faites entièrement confiance et le laisser appliquer son idée
RÉSULTAT
Vous adoptez en majorité un management :
✖️ Délégatif. Vous souhaitez que l’équipe soit moteur et qu’elle prenne part à 100% à la vie de l’entreprise. Vous laissez à vos équipes la place de s’exprimer. Vous leur faites confiance pour les actions à mener.
🔺Persuasif. La cohésion d’équipe est importante, mais le résultat avant tout. Vous êtes ouvert aux nouvelles idées, mais c’est vous qui gardez la décision finale.
🔶 Directif. Vous aimez que les choses soient cadrées et que les employés se calent sur le rythme de l’entreprise. Les objectifs et les résultats sont prioritaires.
🟦Participatif. Le bien-être des collaborateurs avant tout ! Il est important que chacun trouve sa place. Vous communiquez régulièrement sur les besoins de vos collaborateurs pour les engager à faire de leur mieux dans l’entreprise.
BONUS : découvrez notre article sur la clé du management hybride, pour séduire les travailleurs du 21e siècle.
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