Mathilde Le Coz - Mazars : L'économie des compétences : êtes-vous prêt à relever les défis de demain ?

Au programme de cet épisode, découvrez...

⚡ Le parcours de Mathilde

🔥 L'économie de la compétence, qu'est-ce que c'est ?

📚 Comment challenger ses recrutements tout en s'assurant des compétences de ces talents ?

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Dans cet épisode du Learning Club, Clément Meslin, cofondateur d’Edflex, s’entretient avec Mathilde Le Coz, DRH de Mazars France et présidente du LabRH. Ensemble, ils explorent un sujet qui prend de plus en plus d’importance dans le monde des ressources humaines : l’économie de la compétence. Mathilde partage son point de vue sur cette transformation du travail où les compétences, plutôt que les diplômes ou les titres, deviennent les véritables moteurs de la croissance et de la résilience des entreprises.

Le parcours de Mathilde Le Coz : De la finance aux ressources humaines

Mathilde Le Coz a rejoint Mazars il y a vingt ans, d’abord dans le secteur financier, avant de se tourner progressivement vers les ressources humaines. À l’époque, elle décrit son profil comme atypique dans la finance : empathique, sociable et créative. Ces qualités humaines l’ont naturellement orientée vers la gestion des carrières, un domaine où elle a trouvé sa voie. Malgré quelques doutes initiaux, elle a su faire évoluer son rôle en y intégrant des pratiques innovantes et en adoptant une approche centrée sur l’expérience des salariés.

“Je pense que 20 ans après, je peux dire que je suis au bon endroit, au bon moment, dans un métier où je m’épanouis et trouve beaucoup de sens.” - Mathilde Le Coz

Mathilde a également cofondé la HR Family, un collectif de startups RH. Aujourd’hui, en plus de son rôle de DRH chez Mazars, elle est présidente du Lab RH, où elle travaille à façonner une vision innovante et engagée pour l’avenir des ressources humaines.

Présentation du LabRH : Un écosystème pour transformer les RH

Depuis trois ans, Mathilde dirige le Lab RH, une association de plus de 300 startups de la tech RH. Le Lab RH n’est ni un cabinet de conseil ni un média, mais un écosystème dédié à la transformation des ressources humaines. Il facilite l’innovation en mettant en relation les entreprises et les startups RH, favorisant ainsi la co-création de solutions adaptées aux défis actuels.

“La mission du Lab RH est d’insuffler une vision et de soutenir les transformations RH pour un monde du travail plus vertueux et porteur de sens.” - Mathilde Le Coz

En tant que présidente, Mathilde s’engage à promouvoir une fonction RH centrée sur le bien-être des collaborateurs, l’équilibre entre vie personnelle et professionnelle, et la responsabilité sociale des entreprises.

Vers une économie de la compétence : Définition et enjeux

Selon Mathilde, nous entrons dans une économie de la compétence, où la capacité de croissance d’une organisation repose avant tout sur les compétences disponibles, souvent plus rares et évolutives. Cette évolution représente un changement fondamental dans la manière de recruter et de gérer les talents, car la demande de compétences spécifiques devient plus forte que jamais.

“La croissance de notre société viendra de la compétence, mais la limite de cette croissance découlera de la pénurie de compétences.” - Mathilde Le Coz

Dans des domaines en rapide évolution comme l’IA et la durabilité, les entreprises peinent à trouver les compétences nécessaires pour répondre aux enjeux de demain. Cette pression est exacerbée par la courte durée de vie des compétences, qui nécessite une adaptation continue.

Adapter les stratégies RH à une économie de la compétence

Pour relever le défi de cette économie de la compétence, Mathilde souligne l’importance pour les DRH de penser différemment l’acquisition de talents. Plutôt que de se limiter aux seuls salariés, les entreprises doivent envisager des modèles hybrides et collaborer avec des freelances et des indépendants pour combler leurs besoins.

“La mission de l’entreprise n’est pas d’avoir le plus de salariés possible, mais d’attirer les bonnes compétences, qu’elles soient freelance, à temps partiel ou à temps plein.” - Mathilde Le Coz

Avec cette approche flexible, le contrat de travail traditionnel perd de son importance au profit des compétences qui servent la mission de l’entreprise. Cette transition exige aussi une nouvelle approche du recrutement, axée sur les compétences spécifiques des candidats, indépendamment de leur diplôme.

Vers un portefeuille de compétences : Une alternative au CV

L’idée d’un "wallet de compétences" devient essentielle. Plutôt qu’un CV axé sur l’expérience, ce portefeuille permettrait aux collaborateurs de valoriser les compétences acquises tout au long de leur parcours, et non seulement leur historique professionnel.

“Aujourd’hui, le parcours d’un collaborateur se mesure moins en années qu’en compétences accumulées et en savoir-faire monétisables.” - Mathilde Le Coz

Mathilde encourage les entreprises à se concentrer davantage sur les compétences réelles des collaborateurs, en misant sur la formation continue et la certification des compétences pour garantir l’employabilité à long terme de chacun.

La rétention chez Mazars : Focus sur l’employabilité et le développement personnel

Chez Mazars, Mathilde s’efforce de développer une expérience apprenante pour les collaborateurs. Au lieu de chercher à fidéliser les employés à tout prix, l’entreprise s’engage à les aider à développer leurs compétences, de sorte qu’ils soient mieux armés pour la suite de leur carrière.

“Nous ne vendons pas de la rétention, mais une expérience qui améliore l’employabilité et permet aux collaborateurs de sortir plus compétents qu’à leur arrivée.” - Mathilde Le Coz

En valorisant la portabilité des compétences, Mazars s’assure que chaque employé part avec un bagage professionnel enrichi. Cette approche favorise également l’attractivité de l’entreprise, car elle renforce la réputation de Mazars comme un tremplin pour la carrière.

La guerre des compétences : L’importance de l’engagement

Pour Mathilde, la clé de la réussite réside moins dans la fidélisation que dans l’engagement des collaborateurs. En mettant l’accent sur le développement des compétences plutôt que sur la durée passée dans l’entreprise, Mazars encourage une culture de la performance et de l’agilité.

“Je préfère parler d’engagement que de fidélisation. Être fidèle ne signifie pas toujours être performant ; l’agilité et les compétences sont les véritables atouts.” - Mathilde Le Coz

Cette orientation permet à Mazars de s’adapter aux nouvelles attentes des jeunes générations, qui privilégient l’expérience et l’apprentissage à long terme.

Ressources et inspirations de Mathilde

Mathilde se forme principalement par l’audio, consommant de nombreux podcasts et participant à des conférences. Elle recommande le podcast “Learning by Doing”, qui valorise l’apprentissage par l’expérience, un sujet qui lui tient particulièrement à cœur.

“Je crois beaucoup à l’apprentissage par l’expérience. C’est de cette manière que l’on acquiert des compétences durables et applicables.” - Mathilde Le Coz

Cet épisode éclaire les transformations profondes des ressources humaines dans un monde où la compétence devient l’actif le plus précieux. Mathilde Le Coz y présente une vision audacieuse d’un futur où les entreprises, comme les individus, devront naviguer dans une économie de la compétence en perpétuelle évolution.

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