Selon le Baromètre de la Formation Professionnelle 2025, 98% des salariés placent l'évolution des compétences au cœur de leurs priorités. Vous avez certainement déjà commencé à recenser les compétences essentielles en 2025 pour votre plan de Gestion des Emplois de Parcours Professionnels (GEPP).
Mais vers quelles compétences placer les efforts et orienter vos plans de formations ?
Afin de vous aider à anticiper les besoins futurs de vos collaborateurs, découvrons ensemble ces compétences clés. À la fin de notre article, les compétences stratégiques à maîtriser en 2025 ne seront plus un secret pour vous.
Le socle de compétences essentiel en 2025
Les talents constituent la ressource la plus précieuse de votre organisation. Alors comme tout atout stratégique, ils doivent être activement développés et préservés. Concrètement, vous devez consacrer des ressources pour former vos collaborateurs, développer leurs talents et prévoir les compétences qui seront nécessaires demain. Avec les équipes d'Activateur Formation, nous avons recensé 7 compétences, loin d’être exhaustives.
1. Les compétences numériques et technologiques
Le numérique évolue à un rythme plus rapide que celui de nos politiques de l’éducation et des compétences et de leur habileté à répondre aux nouveaux besoins de la société et du marché du travail. Cette désynchronisation participe à l'instabilité des compétences. Et pour couronner le tout : la révolution de l’IA redéfinit, elle aussi, les emplois, la société, l’entreprise et les mécanismes d’échange de connaissances.
![compétence numérique](https://cdn.prod.website-files.com/657890a20fc7e8389faccae9/67aa2c6eac73e442ce7c71d9_pexels-ivan-samkov-5676662.jpg)
Le défi pour vous, les responsables formation, et pour les collaborateurs, est de ne pas succomber à l’indigestion technologique, à l’obsolescence des outils et à l’allergie digitale. Parmi les compétences recherchées en 2025, on retrouve donc la maîtrise des technologies numériques et de l’intelligence artificielle.
Pourquoi valoriser et muscler cette compétence en 2025 ? Tout simplement car les organisations se transforment en organisations numériques pour rester compétitives. Selon votre maturité numérique, vous avez besoin de talents “câblés” pour servir vos ambitions numériques telles que :
- La transformation digitale,
- La gestion et la sécurité des données,
- La conformité,
- L’automatisation des process,
- Le changement culturel,
- L’expérience client à l’ère digitale,
- L’intégration de l’IA dans les pratiques,
- L’innovation.
En résumé, la maîtrise des compétences numériques et technologiques n'est pas seulement un atout, mais une nécessité pour participer pleinement à un monde professionnel de plus en plus interconnecté et technologique.
2. Les compétences en transition écologique ou la quête d'un nouveau modèle
Vous êtes conscients de l’urgence d’agir face au changement climatique. Les organisations, et plus particulièrement votre fonction RH, s’engagent donc de plus en plus dans la protection de l’environnement, les politiques sociales, le développement territorial… Ces engagements prennent différentes formes : entreprise à mission, politique RSE, reporting ESG.
Face aux défis environnementaux et pour appliquer des politiques ambitieuses, il est essentiel de donner aux individus les moyens d’agir en investissant dans leurs compétences. Lesquelles ?
Les compétences en transition écologique englobent une approche globale du développement durable : connaissances techniques, pratiques concrètes et valeurs environnementales. C'est la capacité à comprendre les enjeux écologiques et à agir en conséquence, tant dans sa vie professionnelle que personnelle. Ces compétences sont essentielles pour s'adapter aux métiers verts émergents et adopter des comportements responsables face aux défis environnementaux actuels.
Vous l’avez compris : un effort soutenu de formation aux enjeux du développement durable s’impose.
3. La pensée analytique ou l’art de raisonner
Un monde sans raisonnement est un monde guidé par l'impulsion plutôt que par l'analyse, et où des simplifications dangereuses deviennent la coutume.
Alors, oui, la pensée analytique reste une compétence de mise en 2025. Pourquoi ?
Commençons par deux réalités incontestables :
- Il y a une explosion des données autour de nous,
- La facilité et la rapidité de l’accès à l’information.
Face à cette multiplication des sources d'informations et du volume d’informations, il devient crucial de savoir trier, comprendre et structurer les données qui nous parviennent.
Mais aussi (idéalement) de les analyser, d’interpréter, de synthétiser pour organiser sa propre pensée. C’est le raisonnement ! Et si on va plus loin, savoir analyser et questionner des idées ou des décisions de manière constructive est fondamental pour améliorer les processus et favoriser l'innovation en entreprise. C’est l’esprit critique !
![pensée analytique](https://cdn.prod.website-files.com/657890a20fc7e8389faccae9/67aa2ca31e98d1d5326a1027_pexels-thirdman-5256684.jpg)
Imaginez un environnement professionnel dénué de pensée analytique. Prenons l'exemple d'un juriste d'entreprise qui doit évaluer les implications d'une nouvelle réglementation sur la protection des données. Il fait face à une multitude de sources : le texte de loi officiel, les décrets d'application, les commentaires de cabinets d'avocats, les articles de presse spécialisée, les retours d'expérience d'autres organisations sur LinkedIn, les notes d'information des organismes professionnels, et les discussions sur les forums juridiques.
Face à cette masse d'informations, le juriste doit :
- Distinguer les sources fiables des interprétations approximatives,
- Identifier les points qui concernent spécifiquement son secteur d'activité,
- Croiser les différentes analyses pour repérer les consensus et les points de débat,
- Synthétiser l'essentiel pour formuler des recommandations pratiques aux équipes.
Sans une approche analytique structurée, il risquerait de se perdre dans les détails, de suivre des interprétations erronées ou de manquer des aspects critiques pour l’organisation. Cette situation illustre bien comment l'analyse et le raisonnement permettent de transformer une masse d'informations complexes en insights actionnables.
Bref, être capable de traiter des situations ou résoudre des problèmes grâce à une approche analytique reste une compétence clé pour relever les défis futurs.
4. La créativité ou l'art d'explorer l'inconnu
Pourquoi la créativité reste la compétence incontournable cette année encore ? Un collaborateur créatif n’est pas seulement une ressource qui soumet des idées innovantes et propose des solutions nouvelles. Commençons donc par rappeler ce qu’on entend par créativité. Une personne créative sur son lieu de travail revêt plusieurs caractéristiques :
Ouvert d’esprit
L’ouverture d’esprit permet d'accueillir de nouvelles idées, des expériences et perspectives qui enrichissent le répertoire créatif. Quand on est ouvert d'esprit, on accepte plus facilement de sortir des sentiers battus et d'explorer des possibilités inattendues. L’ouverture d’esprit rime avec la curiosité, l’observation et la veille sur les nouvelles tendances. Cette disposition mentale crée un terreau fertile pour imaginer des alternatives : créer !
Oublier les rituels, la routine
Une personne créative fait preuve de flexibilité dans ses méthodes. Elle adapte ses idées au contexte et aux contraintes. Mais elle n’oublie pas de remettre en question les processus établis pour les améliorer. S’écarter des rituels pour faire des meilleures connexions entre différents domaines ou projets.
![crétivité](https://cdn.prod.website-files.com/657890a20fc7e8389faccae9/67aa2cbe47a96c69150f9b34_pexels-rdne-7889214.jpg)
Stop aux préjugés
Un talent créatif ne se met pas de barrière et est imperméable aux préjugés qui mènent souvent à des barrières et/ou à des impasses. Le collaborateur questionne les idées reçues, cherche à voir au-delà des apparences et évite les opinions préconçues. Le créatif considère des points de vue variés et suspend son jugement.
Dans une époque où efficacité et productivité sont des impératifs, comment se passer de la créativité parmi l’éventail des compétences essentielles ? C’est impossible. Être capable de développer des idées innovantes, sortir des schémas classiques et prendre des initiatives restent un atout majeur dans un contexte où l'innovation est un levier stratégique pour les organisations.
5. Le travail d’équipe
Dans la dernière édition du Baromètre de la formation professionnelle Edflex, les salariés et les responsables formation semblent s’accorder sur l'importance d’une formation au travail d’équipe. C’est donc une compétence à muscler en 2025. Cette compétence est considérée comme fondamentale car elle permet d'optimiser les performances collectives. Vous ne diriez pas non à des résultats positifs grâce à une dynamique collective ?
Par définition, le travail d’équipe implique une interaction constante et une interdépendance positive entre les membres de ladite équipe.
Facile à dire. Sauf que le travail d’équipe est multidimensionnel. C’est une compétence plurielle. Le travail d'équipe comporte de nombreuses facettes qui s'entremêlent :
- Communication efficace : échange clair et régulier, écoute active, partage de feedback,
- Complémentarité des compétences : reconnaissance des forces de chacun, distribution des rôles selon les expertises, mise en commun, apprentissage mutuel entre membres,
- Engagement collectif : adhésion aux objectifs communs, responsabilité partagé, motivation collective, sentiment d’appartenance,
- Organisation : planification commune des tâches, respect des délais, coordination efficace des actions,
- Adaptabilité : flexibilité face aux changements, résilience collective,
- Résolution constructive des conflits : gestion positive des désaccords, respect des opinions divergentes, recherche de solutions consensuelles, médiation si nécessaire,
- Leadership partagé : rotation possible des responsabilités, reconnaissance des contributions, valorisation des talents.
Grâce à cette liste, vous avez peut-être redécouvert la multidimensionnalité de cette compétence. Le travail d’équipe est une mobilisation de chaque instant pour vos collaborateurs et vos managers. Il faut les impliquer dans cette démarche, notamment grâce à la formation.
6. L’art de la communication
En 2025, la clé de la réussite professionnelle réside dans la maîtrise de l'art de la communication. Cette compétence fondamentale englobe un vaste éventail de savoir-faire et de pratiques qu'il est essentiel de cultiver.
L’écoute
Dans l'art de la communication professionnelle, l'écoute active se révèle être un pilier fondamental, souvent sous-estimé face à l'expression orale. Cette compétence subtile va bien au-delà de la simple réception passive des messages : elle implique une véritable attention aux signaux verbaux et non verbaux émis par nos collaborateurs. Un manager doté d'une écoute attentive saura déceler les signes avant-coureurs d'une surcharge de travail avant même que celle-ci ne soit explicitement exprimée : un changement dans le ton de la voix, ou des réponses plus laconiques.
L'écoute active se manifeste également dans la faculté à créer un espace de dialogue sécurisant où chacun se sent légitime d'exprimer ses difficultés ou ses besoins. En pratiquant une écoute empathique et bienveillante, le professionnel développe des relations de confiance qui favorisent la transparence et la collaboration.
La communication à distance
La maîtrise de la communication à distance est devenue un impératif incontournable dans un contexte de travail hybride. Cette modalité de communication, loin d'être une simple transposition des échanges en présentiel, requiert une expertise spécifique et une adaptation constante de nos pratiques.
Il devient essentiel de développer une communication efficace, structurée et régulière, en utilisant judicieusement les différents canaux disponibles : visioconférences pour les échanges nécessitant une interaction directe, messageries instantanées pour les questions rapides, et emails pour les communications formelles. La maîtrise de ces outils implique également de savoir adapter son style de communication selon le média utilisé, tout en maintenant l'engagement et la cohésion d'équipe.
![online meeting](https://cdn.prod.website-files.com/657890a20fc7e8389faccae9/67aa2d58985385fffc2c2dea_pexels-shvetsa-4226140.jpg)
La communication digitale
Ici, on parle de la capacité à bien communiquer sur les réseaux sociaux, cela comprend :
- La maîtrise du ton adapté selon le réseau (professionnel sur LinkedIn, plus décontracté sur Instagram...),
- La capacité à adapter le format du contenu (texte court X, visuel ou vidéo pour Instagram...),
- La connaissance des bonnes pratiques pour créer de l’engagement,
- La gestion de la e-réputation.
Les réseaux sociaux font partie du quotidien professionnel de nombreux services : commerce, marketing, RH… La communication digitale est aujourd’hui incontournable pour échanger avec des confrères, consoeurs, des clients, des prospects ou encore avec des candidats. Et vous, êtes-vous à l’aise avec la communication sur les médias sociaux ?
Pour terminer sur cette compétence, retenez qu’il n’y pas de communication parfaite. Tout est une question de relations humaines, de connections, d’émotions et de plaisir à échanger. Une très bonne transition pour aborder la compétence suivante.
7. L'intelligence émotionnelle ou l'art de décoder les non-dits
L’intelligence émotionnelle : un terme si galvaudé, mais une compétence qui reste essentielle. Sauf qu’en 2025, on ne se passera pas de cette soft skill essentielle. Pourquoi ? Faisons un exercice et imaginez un manager qui ne maîtrise pas cette compétence. Que se passerait-il ? Voici le scénario.
- Le manager qui réprime ses propres émotions, considère qu'il doit toujours paraître "fort" et "rationnel". Ces émotions non reconnues persistent et s'accumulent silencieusement.
- Cette répression émotionnelle se traduit par des comportements inappropriés : impatience excessive, irritabilité, prises de décision impulsives, ou au contraire, détachement et froideur excessive.
- Son incapacité à reconnaître et gérer ses émotions l'empêche également de percevoir et comprendre celles de son équipe. Il devient "aveugle" aux signaux de détresse, de démotivation ou de conflit au sein de son équipe.
- Cette insensibilité émotionnelle dégrade progressivement le climat de travail : les collaborateurs se sentent incompris, non écoutés, et perdent confiance. La communication devient superficielle et uniquement axée sur les tâches.
- L'équipe développe des mécanismes de défense : rétention d'information, désengagement, absentéisme. La performance collective en pâtit directement.
- Le manager, ne comprenant pas la source du problème, peut devenir plus autoritaire ou plus contrôlant, aggravant ainsi la situation et créant un cercle vicieux.
- À terme, cela peut mener à un turnover élevé, un burn-out (du manager ou des collaborateurs), des conflits ouverts ou encore une perte de talents clés.
C'est pourquoi l'intelligence émotionnelle intervient comme un précieux outil : elle agit comme un système d'alarme précoce qui nous évite d'atteindre des points de rupture.
Pour ces raisons, la compétence qui permet de saisir et d'appréhender le spectre émotionnel, en soi et chez les autres reste une compétence suprême ! Tout simplement parce que le monde du travail est encore constitué d’humains. Et si on parle d’hommes et de femmes, il est indéniablement question de gestion de ses émotions et de celles des autres.
En tant que professionnel RH, votre rôle est de pourvoir les bonnes compétences, au bon coût, au bon moment, au bon endroit, aujourd’hui et demain.
Et avec un plan de formation bien pensé, axé sur ces compétences essentielles, vous pourrez accompagner vos équipes vers un avenir professionnel riche de sens et d’opportunités. Alors, prêt.e à faire monter en compétences les talents de demain ? Découvrez des formations adaptées à votre projet grâce au service de benchmark d'Activateur Formation.